Notre plaisir ne serait-il qu'affaire de température ? Où règne le froid, s'amuser ne revient peut-être qu'à se réchauffer un peu, à tenter de s'accaparer un moment la moiteur du monde. Au sud, où la paresse est la règle et l'agitation l'anomalie, il s'agit au contraire de ne pas se liquéfier davantage, de rafraîchir son corps et son esprit dans le courant immobile d'un temps qui semble s'être arrêté de passer et que vient malgré tout rythmer la musique. Peut-être est-ce cette atmosphère, à nulle autre pareille, que pensait dépeindre Christophe, en trois mots : « Gants blancs, charme et cha-cha-cha… ? »
Dexter Johnson
Ici, la beauté va s'asseoir sur vos genoux :À Dexter Johnson*, ces trois mots vont comme un gant justement. Accompagné le plus souvent par le Superstar de Dakar, cet incomparable souffleur sénégalais dérobe à son sax de langoureuses rumbas qui rappellent combien le temps est volatile et passager l'amour. À l'écoute de ses mélopées arrangées en longues déclarations sentimentales, une évidence prend corps : avec Sangomar, vol. 1 et Sangomar, vol. 2, Dexter Johnson a donné sa forme parfaite à notre mélancolie.
- Bolero (Serie Sangomar, vol. 1 - Dakar Sound - 1998)
- El Corason (idem)
- Seul (Serie Sangomar, vol. 2 - Dakar Sound - 1999)
* Merci à l'ami Aduna, grâce auquel je l'ai découvert…
1 commentaire:
Cher Fernet-Branca
Merci pour le petit remerciement et pour ces magnifiques morceaux.
Avez vous écouté le superbe Cha-Cha dernièrement posté sur Benn Loxo du Taccu? Quand indépendance rimait avec espoir. Toute une époque!
Amitiés
Aduna
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