17 juin, 2005

Mea Culpa

Une fois n'est pas coutume, il s'agira aujourd'hui de musique dite “techno”, continent musical à elle toute seule dont je ne sais pas grand chose sinon qu'elle a probablement fait voler en éclat l'illusion, propre aux gens de mon âge - mon profil complet vous en dira davantage à ce sujet - laquelle entendait que jusqu'alors, nous pouvions - pour peu que nous le voulions - avoir une vision panoramique des musiques populaires occidentales. Autrement dit, que nous pouvions avoir une connaissance plus ou moins précise de ce qui se jouait ici et là, de l'Europe à l'Amérique. En s'appuyant sur une informatique domestiquée, sur des modes de production devenus solitaires et privés, la techno, plus encore que le rap, a réduit ce mirage à néant et provoqué une déflagration au cœur des musiques populaires au point d'en faire un univers en expansion dont plus personne - je le crois - ne possède désormais les instruments de mesure.


Example
Jérôme Hoffman • LaMoukat

Après avoir longtemps compris la techno et ses dérivés comme art suprême du sample ou du “copier-coller”, après avoir pensé qu'elle annonçait la fin d'un monde, celui de l'instrumentiste, j'ai fini par comprendre, non sans mal, que loin de marquer le triomphe de l'ordinateur sur l'instrument, elle imposait définitivement l'ordinateur comme instrument.

Example
Concert de LaBulo

Cela pour dire comment j'écoute et comprend aujourd'hui le travail de Jérôme Hoffmann, comment m'enchantent ses compositions méticuleuses surgies de formations multiples (LaBulo, LaMoukat, Jérôme Hoffmann), et dispersées aux quatre vents - entre bricolages de laboratoire et haïkus ludiques - en …Denrées périssables, anthologie de miniatures aromatisées aux voix d'outre-tombe et rehaussées des brouhaha du monde…

À déguster
  • Barbarie (…Denrées périssables • © Jérôme Hoffmann)
  • Hearcure (item • © Jérôme Hoffmann)
  • It Doesn't (item • © Jérôme Hoffmann)
  • Interlude (item • © Jérôme Hoffmann)
  • Concert (item • © Jérôme Hoffmann)

À savourer

Pour plus de renseignements : labulo@hotmail.fr

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Je suis assez d'accord sur le fond: la techno qui impose l'ordidateur comme instrument, l'impossibilité de mesurer la "largeur" de la musique populaire; mais sur la forme, je pinaillerais un peu en disant que ces jolis titres de Jérôme Hoffman, que je découvre avec plaisir, c'est peut-être de la musique électronique, mais pas tout à fait de la techno... celle-çi étant un genre particulier d'électro (les spécialistes peuvent te parler aussi d'électronica, de jungle ou de drum n' bass) qui joue plus sur la rapidité des rythmes éléctroniques que sur la mélodie. UN album purement techno à conseiller:
Squeeze the Trigger, de l'allemand Alec Empire (attention, c'est un peu plus bourrin que jérôme Hoffman, tu me connais...) Plus cool, le Brown Album de Orbital. Générationnel, le Music for the jilted generation de Prodigy. Tous trois représentatifs des 90's

Anonyme a dit…

je découvre qu'un punk disserte sur de la techno en voulant, dieu sait pourquoi, se poser en maitre de la musique electronique. Bah ! laissons le faire.... Mais finalement, drum&bass, house, electronica, jungle et Britney Spear, tout cela reste de la musique ! c'est ça l'important. reste que je découvre avec un même plaisir les artistes d'un continent bien souvent mis à l'écart des auditeurs occidentaux.

Anonyme a dit…

BIEN SYMPA