Si « lundi, c'est ravioli », mercredi c'est jour des questions à l'Assemblée Nationale. Aujourd'hui excepté, où Dominique, Marie, François, René Galouzeau de Villepin, Premier Ministre, va prononcer son discours de politique générale. Réputé poète, il ne manquera pas de fougue pour évoquer, en termes choisis, son propre naufrage, sinon à venir, dûment attendu par tous dans une relative indifférence. Indifférence dont j'accepte de donner le premier signe en dédaignant ce fâcheux contretemps. Ainsi ai-je décidé de participer à mon tour à la vie publique en posant mes propres questions - non pas à l'Assemblée, définitivement hors d'atteinte - mais face à cette incroyable agora à laquelle Internet a donné forme. Ces questions, on l'aura deviné, concernent les musiques populaires d'hier et d'aujourd'hui, et plus précisément encore la façon dont elles se diffusent ou plutôt ne se diffusent pas, questions libres de droit dont quiconque peut s'emparer selon son bon vouloir.
1°) Quel torrent de cérumen a-t-il englouti pour de bon les tympans des producteurs de musiques, quel tsunami a-t-il dévasté leurs oreilles, leurs cerveaux, pour laisser disparaître, dans une totale impunité, des pans entiers de l'incommensurable patrimoine sonore et musical qui est le nôtre, humains ?
2°) Les grandes voix noires sont-elles si nombreuses que vous et moi ne puissions tout simplement en jouir. Et oui, ouïr c'est jouir comme disait Sade, lequel portait aussi un nom à rallonge et la ramenait moins question poésie.
J'en prendrais pour exemple la voix superbe de Al Brown, chanteur de soul et de reggae, porté disparu ou peu s'en faut. Ne pas rééditer ses albums est un crime qu'il nous faut blâmer sans relâche jusqu'à obtenir réparations. Qu'est donc devenue cette voix incomparable ? Après avoir signé en 1974, un magnifique album chez Trojan, Here I Am Baby, plus rien si ce n'est un titre, à la sixième position d'une remarquable compilation, Darker Than Blue : Soul From Jamdown • 1973-1980.
En proposant Ain't No Love In The Heart Of The City et Here I Am Baby, La Cadillac s'improvise militante, caravane de l'espoir, "Salon des Refusés”. Personne, j'en suis sûr n'osera le lui reprocher, après ça !
1°) Quel torrent de cérumen a-t-il englouti pour de bon les tympans des producteurs de musiques, quel tsunami a-t-il dévasté leurs oreilles, leurs cerveaux, pour laisser disparaître, dans une totale impunité, des pans entiers de l'incommensurable patrimoine sonore et musical qui est le nôtre, humains ?
2°) Les grandes voix noires sont-elles si nombreuses que vous et moi ne puissions tout simplement en jouir. Et oui, ouïr c'est jouir comme disait Sade, lequel portait aussi un nom à rallonge et la ramenait moins question poésie.
J'en prendrais pour exemple la voix superbe de Al Brown, chanteur de soul et de reggae, porté disparu ou peu s'en faut. Ne pas rééditer ses albums est un crime qu'il nous faut blâmer sans relâche jusqu'à obtenir réparations. Qu'est donc devenue cette voix incomparable ? Après avoir signé en 1974, un magnifique album chez Trojan, Here I Am Baby, plus rien si ce n'est un titre, à la sixième position d'une remarquable compilation, Darker Than Blue : Soul From Jamdown • 1973-1980.
En proposant Ain't No Love In The Heart Of The City et Here I Am Baby, La Cadillac s'improvise militante, caravane de l'espoir, "Salon des Refusés”. Personne, j'en suis sûr n'osera le lui reprocher, après ça !
- Ain't No Love In The Heart Of The City (Blood & Fire - 2001)
- Here I Am Baby (Trojan - 1974)
1 commentaire:
Quel sont ces titres de Al Brown, égarés dans une gigantesque discothèque, labyrinthique, borgesienne. Je me porte candidat pour les écouter. À moins que ce ne soit les mêmes (version pessimiste).
Merci en tout cas d'être fidèle à la Cadillac.
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